ou Madame Acarie.
Barbe Avrillot était fille d’un conseiller du Roi et, pour obéir à ses parents, elle épouse Pierre Acarie, maître des comptes, certainement très pieux mais d’humeur contrariante. Elle lui donnera
six enfants. Elle sera une épouse parfaite, paisible et joyeuse. Elle a un charme extrême qui fait d’elle une exquise dame de la haute société qui l’appelle "la belle Acarie". Elle a une vie
intérieure intense. Son rayonnement spirituel est grand et son salon devient le rendez-vous des universitaires de l’époque et des grands hommes d’Eglise comme saint Vincent de Paul et le cardinal
de Bérulle. Elle contribue à l’installation des Ursulines et à celle des Prêtres de l’Oratoire. Surtout, séduite par la lecture de sainte Thérèse d’Avila, elle introduit en France le Carmel
réformé, projet approuvé par saint François de Sales et par Bérulle. Les carmélites arrivent à Paris en 1604. Avec l’aide de Madame Acarie, les fondations vont se succéder : Pontoise, Dijon,
Amiens, Tours, Rouen. A la mort de son mari bien-aimé, ayant établi ses enfants, elle entre au carmel d’Amiens où elle est Marie de l’Incarnation, simple soeur converse dont l’obéissance et la
charité sont admirables. Transférée au carmel de Pontoise, elle rentre dans la paix de ce Dieu qui tant lui suffisait.
"Trop est avare à qui Dieu ne suffit. Quand on donne du temps à Dieu, on en trouve pour tout le reste."
(Madame Acarie)
"Le seau du puits ne s’emplit pas à moins qu’il ne s’abaisse. Quant à moi, je reste vide, faute de m’abaisser."