De la Pâque juive à la fête chrétienne de Pâques

 

La Fête juive de la Pâque: Pessa'h

 

 

Le mot "Pâque", dans l'Ancien Testament, signifie passage. Il rappelle aux Hébreux leur sortie d'Egypte. Le sacrifice de l'agneau pascal est le symbole de la délivrance (Ex 12, 1-15).

Rappelons l'histoire : les Hébreux, en Egypte, étaient retenus en esclavage par le Pharaon. Dieu confie à Moïse la mission de les faire sortir d'Egypte mais à maintes reprises, le Pharaon s'oppose à leur départ.

Enfin, les Hébreux reçoivent de Dieu l'ordre d'immoler un agneau et de répandre son sang sur la porte de leurs maisons; ce signe va les protéger de l'Ange exterminateur. Ils mangent ensuite cet agneau selon un rite très précis, c'est un repas sacrificiel. Après quoi, ils peuvent enfin partir; c'est ce "passage" épique de la mer rouge qui est signifié par le mot "Pâque".

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Une fois sortis d'Egypte, ils entreprennent une longue route à travers le désert, temps d'épreuve, avant d'arriver à la terre promise; route que l'on pourrait comparer à une image du ciel vers lequel nous sommes en marche. Pour garder la mémoire de cet évènement unique et leur rappeler que c'est à lui seul, le Dieu Tout-Puissant, qu'ils devaient leur délivrance, Dieu avait prescrit aux Hébreux de renouveler chaque année ce sacrifice de l'agneau pascal dans chaque famille et au Temple de Jérusalem.

 

De la Fête de la Pâque à la Fête Chrétienne de Pâques

 

Cet agneau pascal est la figure du Christ, que Jean-Baptiste avait désigné comme "l'Agneau de Dieu, celui qui ôte le péché du monde" (Jn 1, 29).

Le soir du Jeudi saint, Jésus a d'abord accompli le repas rituel des juifs, avec la manducation (du latin manducatio ou action de manger) de l'agneau pascal.

Puis, consacrant le pain et le vin: "Ceci est mon Corps - Ceci est mon Sang", il s'est offert lui-même en sacrifice, comme le véritable et unique Agneau de Dieu.

C'est la transition entre l'ancien rite et le nouveau. Jésus met ainsi fin définitivement aux sacrifices de l'ancienne Loi; il leur substitue le sacrifice de la Nouvelle Alliance en son sang.

Par son sacrifice, il nous a délivrés du démon et l'esclavage du péché. Par sa mort, il nous a rendus la vie. Mort et enseveli à la veille du grand sabbat de la Pâque, il ressuscite le troisième jour, au matin du dimanche, lendemain du sabbat. Cette date de la Résurrection du Seigneur deviendra tout naturellement la Fête chrétienne de Pâques.

Et le dimanche, jour où s'est produit cet évènement, a été appelé le 'Jour du Seigneur" (Dominus en latin, d'où l'adjectif "dominical" : du dimanche).

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