Le Dimanche des Rameaux

Avec la procession des Rameaux, l'Eglise célèbre l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.

Cette cérémonie nous permet, vingt siècles plus tard, de revivre cette scène grandiose et de nous y associer en acclamant à notre tour Jésus comme notre Roi.

Cependant, cette entrée de Jésus à Jérusalem est le prélude de sa passion. L'Eglise nous invite à l'accompagner et à nous associer à toutes ses souffrances.

La liturgie du Dimanche des Rameaux comporte donc deux parties distinctes:

• l'une empreinte de joie : la procession des rameaux
• l'autre de tristesse : la messe avec le récit de la Passion

Par cette association du triomphe et de la Croix, nous entrons dans la Grande Semaine, la Semaine Sainte, qui récapitule tout le mystère de notre Foi : vivre sous le signe de la Croix, c'est avoir la certitude de la victoire obtenue par la Croix.

La procession des Rameaux

Pour rappeler cette entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, acclamé par la foule avec des branches d'arbres, nous faisons, avant la messe, une grande procession avec des branches de buis.

Avant la procession, le prêtre procède à la bénédiction de ces rameaux. Cette procession rappelle l'entrée de Jésus à Jérusalem, cinq jours avant sa mort, assis sur un petit âne. La foule lui fait un accueil triomphant, étendant des vêtements sur le chemin comme un beau tapis, comme on le faisait pour les rois; d'autres coupent des branches d'arbres et en jonchent le chemin.

 "Hosannah au fils de David! Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur!

Hosannah au plus haut des cieux!"

Jérusalem, ville de la Paix, représente le Ciel et le Royaume de Dieu. L'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem annonce la victoire qu'il va remporter sur le démon, sur la mort et sur le péché, pour rouvrir aux hommes l'entrée du Ciel.

La messe des Rameaux

Si la procession nous donnait déjà un avant-goût du ciel, à la suite du Christ glorieux et vainqueur du mal, la messe a une tonalité toute différente. Le triomphe de Jésus doit être précédé de son humiliation jusqu'à la mort sur la croix. Saint Paul parle des "abaissements volontaires du Christ qui sont les conditions de son triomphe et de notre rédemption" (Epître aux Philippiens).

La lecture intégrale de la Passion nous fait entrer d'emblée dans la Passion du Seigneur. L'Eglise nous invite à contempler Jésus qui souffre pour nous, à méditer sur la valeur du sacrifice de la Croix, à nous y associer par des sentiments d'amour et de compassion et à prendre notre part de ses souffrances, condition pour avoir part à sa résurrection.