Rédigé par Paroisse de Pouilly-en-Auxois et publié depuis
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La conjonction festive d’aujourd’hui ne manque pas de saveur un pape et un antipape, réunis dans une même commémoration parce qu’ils ont retrouvé la communion par
leur martyre dans les mines de Sardaigne.
Hippolyte est
prêtre de Rome et un théologien de renom. C’est un défenseur intransigeant des traditions liturgiques et disciplinaires. Grâce à cette passion, nous connaissons les anciens rites de l’Eglise
romaine, conservés dans son recueil “la Tradition apostolique.” Il s’oppose violemment au pape saint Calixte qu’il dépeint comme un ancien escroc devenu pape par des intrigues. Il lui reproche
surtout des innovations qu’il qualifie de “laxisme”. Calixte accepte en effet de réintégrer dans l’Eglise de grands pécheurs repentants.
Le pape Pontien
qui lui succède agit de même. Hippolyte, qui se juge seul détenteur de la vraie tradition, se proclame chef d’une communauté dissidente. On va vers un schisme qui peut durer. Les événements,
signes divins, en marquent l’arrêt. En 235, l’empereur Maximin ordonne aux chrétiens de se soumettre au culte impérial. De concert, saint Hippolyte et saint Pontien refusent. La police impériale
les déporte dans les mines de Sardaigne et c’est là que se produit la réconciliation. Dans la peine, Hippolyte fait sa soumission au pape et invite ses partisans à faire de même. Ils partageront
le même martyre pour le Christ.