Aujourd'hui Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Cette fête rappelle la visite de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth. Celle-ci, bien que très âgée, portait en son sein un enfant qui fut plus tard connu sous le nom de Jean-Baptiste. Il baptisa les Juifs dans le Jourdain.

Marie venait d'apprendre qu'elle était elle-même enceinte de Jésus et sa cousine la salua par les mots célèbres : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni,... » (Évangile selon Saint Luc, I, 42). Ces paroles sont entrées dans la deuxième partie de la prière :« Je vous salue Marie ».

Marie y répondit par le cantique du Magnificat :

Mon âme exalte Le Seigneur Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur !

Il s’est penché sur son humble servante désormais tous les âges me diront bienheureuse

Le Puissant fit pour moi des merveilles Saint est son Nom !

Son Amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui Le craignent

Déployant la Force de Son bras Il disperse les superbes

Renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles

Comble de biens l’affamé renvoie les riches les mains vides

Relève Israël Son serviteur et se souvient de Son Amour

De la Promesse faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais

Ce dialogue plein de tendresse a inspiré les artistes, les peintres et les compositeurs au cours des siècles.

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La Visitation, fête de la mission

Comme le Baptiste, l'humanité attend de connaître Jésus

Dans le cycle liturgique, après l’Épiphanie et la Pentecôte, la Visitation pourrait être la troisième fête de la Mission », souligne Mgr Perrier : en effet, comme la rencontre intra-utérine de Jésus et Jean-Baptiste l’illustre, « l’homme, créé à l’image et ressemblance de Dieu, est en attente de le connaître ». Et « l’activité missionnaire de l’Église repose sur cette conviction ».

Mgr Jacques Perrier, ancien évêque de Tarbes-Lourdes, offre aux lecteurs de Zenit une méditation sur le mystère de la Visitation de la Vierge Marie à Elisabeth, célébrée le 31 mai.

" L’enfant tressaillit de joie "

Dans les livres liturgiques, l’Annonciation est rangée dans les « fêtes du Seigneur » et la Visitation dans les « fêtes de la Vierge Marie ». L’inverse serait tout aussi logique. Car l’Annonce est faite à Marie et son « oui » n’est pas pour rien dans l’Histoire du Salut. La Visitation, elle, pourrait être considérée comme une fête du Seigneur puisque c’est sa présence dans le sein de Marie qui déclenche le tressaillement de Jean, la bénédiction prononcée par Élisabeth et la réponse de la Vierge, sous forme de « Magnificat ».

Dans sa Lettre encyclique sur l’Eucharistie (2003), le pape Jean Paul II osait appeler Marie le « premier tabernacle de l’Histoire ». Ce qui importe dans le tabernacle, c’est le Saint-Sacrement.

Quelques mois après la Visitation, l’Enfant naîtra dans la nuit de Bethléem. Mais, dès sa conception dans le sein de la Vierge Marie, il entre dans le monde. Quand sa mère part visiter Élisabeth, lui-même vient à la rencontre de celui qui « préparera ses voies » (cantique de Zacharie).

Le récit de la Visitation pourrait être lu en parallèle avec le Prologue de l’Évangile selon saint Jean : à deux reprises, le Prologue mentionne la mission préparatoire de Jean, le Précurseur.

L’enfant de Zacharie et d’Élisabeth tressaille de joie : il salue l’accomplissement des promesses. Comme le dira le vieillard Syméon, Jésus est « la gloire d’Israël » et tous ceux qui attendaient « la consolation d’Israël » se réjouirent de sa venue.

« Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils, resplendissement de sa gloire, effigie de sa substance » (Hébreux 1, 1-3). Pour l’instant, le Fils de Dieu est caché dans le sein de sa mère mais le futur prophète a perçu sa présence. Il est l’ami de l’époux (Jean 3, 29) qui se réjouit parce que le jour des noces est arrivé.

La scène de la Visitation préfigure ce que dira Jésus : « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » Jésus vient inaugurer une « création nouvelle », mais l’Histoire du Salut ne commence pas avec lui. Un sillon particulier a été creusé en Israël depuis l’appel d’Abraham : Jésus est l’aboutissement de cette préparation.

Mais, comme le dit Paul aux habitants d’Iconium (Actes 14, 17), « Dieu n’a pas manqué de se rendre témoignage » en dehors d’Israël. Dans la Prière eucharistique IV, le prêtre dit : « … Tu es venu en aide à tous les hommes pour qu’ils te cherchent et puissent te trouver. » Le même saint Paul parle de la création tout entière, « en attente ».

L’activité missionnaire de l’Église repose sur cette conviction : l’homme, créé à l’image et ressemblance de Dieu, est en attente de le connaître. Certes, le péché a tout brouillé et l’accueil de la Révélation demande toujours une conversion. Des ruptures sont nécessaires. Mais les catéchumènes en témoignent : la rencontre du Christ exauce en eux une attente parfois très ancienne. Le Christ n’est pas seulement la gloire d’Israël ; il est aussi « la Lumière qui éclaire les nations », autrement dit les païens.

Le récit de la Visitation est riche de bien d’autres sens. Mais cette lecture a été proposée dans l’esprit de l’Année de la Foi et de la Nouvelle Évangélisation. Dans le cycle liturgique, après l’Épiphanie et la Pentecôte, la Visitation pourrait être la troisième fête de la Mission.

Source : Rome, 30 mai 2013 (Zenit.org) Mgr Jacques Perrier

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